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  • chair et esprit 4

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    Je poursuis sur ce sujet car je viens de lire un livre très profond sur le sujet : "Hymne de l'Univers" de Pierre Teilhard de Chardin. Et j'ai relu les commentaires des trois premières notes...

    Tout d'abord, je reviens sur la note N°2 qui ne me convient pas lorsque je propose de remplacer "chair" par "matière". Non. Je crois qu'il faut conserver le mot "chair" dans ce qu'il a d'humain, avec un petit "h" ; et l'opposer à l'esprit dans ce qu'il a d'Humain, avec un grand "H".

    Chair et Esprit ne sont que deux mots pour traduire l'orientation de nos pensées. Ce sont ces dernières qui font la différence.

    "Le corps n'est qu'amour devenu matière !" a dit Gitta Mallatz, et j'adhère totalement à cette affirmation. J'ajoute que la matière n'est qu'amour.

    Dans le livre cité ci-dessus, Pierre Teilhard de Chardin écrit : "...toute connaissance abstraite est de l'être fané ; parce que, pour comprendre le Monde, savoir ne suffit pas : il faut voir, toucher, vivre dans la présence, boire l'existence toute chaude au sein même de la Réalité..."

    Pour moi, il n'y a pas lieu de faire de grandes théories. C'est en se confrontant, en "entrant" dans la matière, que l'on a une chance de Le rencontrer. C'est, comme je l'ai dit dans les premières notes du blog, en me heurtant aux souffrances de mon corps, en les regardant en face, que j'ai pu entrer en contact avec moi-même, avec ce qui m'habite au plus profond : l'Esprit...

    Notre corps et la matière, bien regardés en face, sont un terrain fertile pour se tourner vers l'esprit. La chair nous renseigne sur notre état de pécheur ; l'esprit nous enseigne sur le salut qui nous est offert.

  • Maria nous parle d’une partie de son expérience de vie dans la Souffrance 1

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    J’ai beaucoup donné, mais aussi beaucoup reçu et beaucoup appris. La souffrance m’a beaucoup appris. Par exemple, elle m’a appris que la vie c’est un combat, mené jour après jour, dans l’espoir et dans le doute.
    Le combat de ma vie d’adulte a commencé à 27 ans : mon mari est tombé très gravement malade. Tout s’est écroulé autour de moi, et pendant quatre ans j’ai mené ce combat avec des hauts et des bas parsemé de souffrances. En même temps, j’ai trouvé le courage de me lever pour être à ses côtés, tout en travaillant et élevant mes enfants. À un moment, j’ai prié à la Vierge Marie avec tant de force pour obtenir un répit : «Qu’il vive encore un peu pour faire le baptême de notre plus jeune fils,... je ne pouvais concevoir qu’il meure si vite...» et cela s’est réalisé. Mon époux a récupéré suffisamment pour faire le voyage jusqu’à Fatima où moi, j'avais fait la promesse de baptiser notre fils.
    Là j’ai cru que vraiment j’étais écouté par Dieu et la Vierge Marie.

    Pour terminer cette première partie, pour moi, c’est une preuve qu’il n’y a pas besoin d’une église, ni d’écouter un prêtre pour avoir la foi, et prier là où on a envie de le faire.

    Après le décès de mon mari, j’ai été assailli d’idées noires et submergée par le chagrin. Pour moi, ma vie n’avait plus de sens, et je me disais que je n’avais pas le droit de tout abandonner car mes enfants avaient besoin de moi. Je me devais d’être présente pour eux, mais d’où me venait cette force pour me battre et les aider à grandir, à devenir adultes et responsables ?...
    Je suis allé voir le médecin, et celui-ci m’a accueilli avec sensibilité et grandeur d’âme pendant plus de trois ans. Il savait trouver les mots, comme par exemple cette phrase qui me restera toujours : «Maria, ne croyez-vous pas que là-haut, un jour, il y aura une étoile qui peut s’allumer pour vous ?!...». Et j'ai répondu : «Si cela devait arriver un jour, je vous prendrai pour témoin !». Ce médecin est devenu pour moi un véritable Ami, à qui je pouvais me confier.

    Après avoir passé le pas de sa porte et à l’usure du temps, je me disais : «Pourquoi je suis venu le voir ?...» Pour moi il n’y avait pas de changement ; et cela ne soulageait pas ma souffrance du moment ; je ne voyait pas le changement. Aujourd’hui, avec le recul des années, je vois le plus grand cadeau que la vie m’a fait : pouvoir regarder mes deux enfants qui sont devenus des Hommes équilibrés, corrects et honnêtes.
    C’est pour cela que pour moi, aujourd’hui, je crois que Dieu existe, et je crois à la prière adressée à la Vierge Marie. Mais je ne me verrais pas construire ma vie sur des sermons de certains prêtres ou des commentaires bibliques ou autres doctrines. Ma foi passe beaucoup par donner la main à celui qui tombe et a du mal à se relever.

    De cette partie de ma vie, ce qui me reste encore aujourd’hui, c’est le fruit d’un amour sincère et fidèle, nos deux enfants.

  • chair et esprit 3

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    Dans un texte qui m'a été adressé, Jean-Paul II va aussi dans le sens de la plus haute reconnaissance de notre corps :

    "Si matériel qu'il soit, le corps n'est pas un objet : il est d'abord quelqu'un, le corps est une parole, un langage. Quelle merveille et quel signe en même temps ! Ayez un très grand respect de votre corps et du corps des autres ! Que votre corps soit au service de votre moi profond. Que vos gestes, vos regards soient toujours le reflet de votre âme.

    Adoration du corps ? Non, jamais !

    Mépris du corps ? Pas davantage !

    Maîtrise du corps ? Oui !

    Transfiguration du corps ? Plus encore !"

     

    Je trouve ce texte profond, mais un mot me gène : "Maîtrise"

    Si le corps est une parole ; il n'y a pas lieu de la maîtriser, mais bien plutôt de l'écouter...

     

    Écoute du corps ? Oui !