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  • Foi et preuve (2)

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    Encore plus loin, Éric Emmanuel écrit : "L'escroquerie commence chez celui qui clame "Je sais". Les certitudes ne créent que des cadavres." Et aussi : "Nous devons reconnaitre et cultiver notre ignorance. Tous, nous ne sommes frères qu'en ignorance, pas en croyances. Ce ne sera qu'au nom de l'ignorance partagée que nous tolérerons les croyances qui nous séparent."

    Là aussi, je pense comprendre son point de vue, mais ne le partage pas tout à fait. La vraie croyance, la vraie foi, même si elle est dans la certitude de sa vraie foi, ne condamne pas pour autant celui qui croit différemment. Dans la vraie foi, se trouve immanquablement la notion fondamentale de liberté de conscience.

    Dire que l'ignorance est la base, reviendrait à dire qu'il n'y a pas de croyance fondamentale, ou tout au moins qu'elle est inatteignable par la raison humaine. Or, pour moi, comme je l'ai dit précédemment, Foi et Raison vont de pair. La vraie Foi n'est pas contraire à la Raison. Au contraire, elle éclaire la raison. Et en retour, cette raison éclairée nourrit la foi.

    Aujourd'hui, la foi me dit "Dieu existe et il m'aime" ; et la raison me dit "oui, tu as raison de croire ainsi".

    Cela ne veut pas dire qu'il ne subsiste pas des zone d'ombres et d'ignorances, d'où mon humilité par rapport aux croyances d'autrui, mais sur certains autres points, je crois fermement parce que m'a raison a confirmé ma foi.

    Nous sommes tous des chercheurs, mais nous n'en sommes pas tous au même degré de sagesse. Et s'il m'arrive de m'approcher de la Sagesse, je dois reconnaitre que je n'en suis quand même qu'aux balbutiements et peut être dépassé par tout un chacun.

    Amicalement je vous aime. André.

  • Foi et preuve (1)

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    Je viens de lire le livre d'Éric Emmanuel Schmitt : "La nuit de feu". Suite à son expérience de cette nuit de feu, il écrit : "La foi est différente de la preuve. L'une est humaine, l'autre est un don de Dieu. C'est le coeur qui sent Dieu et non la raison. Voilà ce que c'est que la foi, Dieu sensible au coeur, non à la raison."

    Ayant aussi eu une expérience de Dieu, je pense comprendre ce qu'il veut dire, mais je ne partage pas totalement son point de vue. Pour moi, foi et raison vont de pair.

    La foi est certes don de Dieu (don que Dieu ne saurait refuser si la demande est sincère), mais la raison ne peut être contraire à une foi véritable. La raison, pour moi, est même un appui. Elle vient nourrir et confirmer ma foi. Dieu m'est aussi sensible — même si c'est d'un autre ordre — par la foi que par la raison.

    Je jubile de sentir Dieu m'habiter (foi) ; et je jubile de comprendre comment toute la création et toute l'histoire de l'humanité exhale, transpire la bonté et la présence de Dieu (raison).

    Aussi, quand plus loin Éric Emmanuel dit : "Dieu existe-t-il ? Je ne sais pas ; je crois que oui". De mon point de vue, j'affirme, moi, que Dieu existe.

    Certes au départ ce fut à cause de ma rencontre avec Lui, Dieu. Mais aujourd'hui non. Le souvenir de cette rencontre s'est progressivement estompé, remplacé tout aussi progressivement par les faits et témoignages qui me prouvent que Dieu est bien à l'oeuvre dans notre quotidien. C'est en partant de cette seule vérité vraie — "Dieu existe et nous aime" — qu'il faut lire l'histoire et les faits du quotidien pour pouvoir en comprendre et en retirer le sens.

    Vous me direz que par ce biais, l'existence de Dieu n'est pas prouvée puisque c'est avec un à priori !?!

    Oui, effectivement. Mais la preuve vient après puisque tout prend sens. Tout devient cohérent. La logique, le raisonnement peut alors analyser les faits et y voir que quelque chose se construit. La sagesse nait de la foi en ce Dieu d'amour.

    Dieu, étant Dieu, il ne peut être prouvé. Mais il peut se faire connaitre ; il suffit de s'ouvrir à lui ; et c'est ce qu'il fait avec Abraham et dans toutes les parties du monde. Dieu peut se "voir" à condition d'accepter son existence.

    L'histoire se déroule trop bien pour qu'il n'y ait pas quelqu'un aux commandes. L'homme ne peut pas inventer une telle cohérence historique déroulée sur des centaines de générations et à toutes les extrémités de la terre.

    (à suivre)