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L'Homme : AFFAMÉ DE DIEU

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Texte du Cardinal SUHARD qui m'a été transmis dernièrement et qui m'engage à rester tourné vers l'Essentiel

"Pour ceux qui travaillent à achever la création - à «accroître et posséder la terre» -, à organiser l'univers à l'image du Royaume des Cieux, le danger est de prendre tant de goût à l'aménagement de la cité terrestre qu'ils oublient ce dont celle-ci doit être l'image et ce vers quoi elle nous conduit. Il se produit alors comme une dégradation des valeurs, où ce qu'il y a de spécifiquement chrétien s'affadit et disparaît. L'esprit apostolique peut devenir prosélytisme ou recrutement; la charité, philanthropie ou camaraderie partisane ; l'espérance peut n'être que la confiance en la possibilité indéfinie du progrès...; la foi en l'homme découronne l'homme de ce qui fait sa plus authentique noblesse : son incapacité à s'achever sans se dépasser lui-même et à accueillir plus grand que soi.

Il n'est sans doute pas, pour un chrétien, de désillusion plus cruelle, ni pour un mouvement apostolique de plus douloureux échec, que cette aventure banale, tant de fois répétée au cours de l'histoire : l'apôtre était parti joyeusement, porteur de la Bonne Nouvelle; il savait devoir parcourir une longue route pour rejoindre les foules sans pasteurs : des préjugés étaient à vaincre, des aspirations à partager, un sort à subir en commun... Et voici qu'après avoir fourni ce long effort, au moment où il parvient à pied d'oeuvre, où le contact est rétabli, où il se sent tout proche et semblable à ceux qu'il cherchait,... il se découvre soudain les mains vides. Le message dont il était chargé s'est obscurci, le trésor a été dissipé... Il a fait, en sens inverse, le geste du marchand de l'Évangile qui vend ses biens pour acquérir la perle sans prix...; lui, il a laissé fuir le trésor divin, il ne lui reste plus qu'offrandes humaines. En vain prodigue-t-il son dévouement, son amitié : il est incapable de répondre à l'attente de ceux qu'il voulait sauver. Car l'homme ne se rassasie pas seulement de pain, ni de bien-être, ni de dévouement, ni de tendresse humaine; de quelque nom qu'il le désigne, il est affamé de Dieu."

Commentaires

  • J'ai eu un peu de mal pour comprendre cette façon de s'exprimer.
    A mon avis, cela revient à la différence entre l'être et le faire. Quand on est tout le temps dans l'action, même pour la meilleure des choses, on finit par rester dans la raison raisonnante. Et personnellement, j'ai besoin de me ressourcer de temps en temps, et parfois même plusieurs fois par jour, en priant, adorant, remerciant, méditant, auprès du Seigneur notre Dieu. En méditant, voir si tout va bien jusque là, comment continuer. Et il y a tellement de facteurs qui entrent en jeu, qu'il nous est impossible de tout connaître à notre niveau.

  • Même Jésus Christ ne peut remplacer Dieu notre Père.

  • On devient sec, rigide, pompeux et solennel, dès lors qu'on se coupe de la source divine. (Et au mépris de tout un chacun)

  • Jesus ne remplace pas le Père... et personne ne peut nous remplacer. Nous sommes irremplaçables... (à ne pas confondre avec "indispensables")!...

    Oui, restons tournés vers l'Essentiel : "la vie qui nous attend !"
    Travailler à améliorer notre monde, oui, mais sans perdre de vue notre destinée : "la Vie Divine !"...

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