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choisir et subir

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Sans y faire attention, la personne qui m’a proposé le thème initial de « subir ou choisir » a fait un lapsus que j’ai pris comme un clin d’œil, lorsqu’il m’a demandé où j’en étais du sujet « choisir et subir ».

C’est donc pleinement convaincu du bien fondé de mon nouveau sujet que je poursuis maintenant.

Et je commencerai par le terme « choisir ». Toute la vie est faite de choix ; de choix conscients, ou inconscients ; voire même de non-choix.

En effet, que nous le voulions ou non, nous sommes continuellement confrontés à choisir notre vie. Ce que nous faisons, ce que nous vivons. De plus, c’est nous qui le vivons, et non un autre. Tout est choix, et à tout instant. Bien plus, même lorsque nous refusons de choisir, lorsque l’on se laisse porter par la vague des événements, c’est aussi un choix… un choix de non-choix !

Et de ces choix, nous aurons à en porter les conséquences : c’est « subir ».

De même que nous sommes confrontés continuellement à des choix, nous sommes aussi continuellement en position de subir. Que nous le voulions ou non, nous avons à subir les lois naturelles. L’univers n’est pas un chaos. L’ordre de l’univers s’applique à nous, que nous le voulions ou non.

Nous subissons autant les effets de nos propres choix, que le choix des autres,… Néanmoins, c’est d’autant plus difficile, lorsque ces derniers sont en opposition avec nos propres choix !…

Et c’est là que j’y vois une différence. Si notre choix est vraiment un choix, alors nous en supportons d’autant plus facilement les conséquences. Inversement, lorsqu’il y a opposition à nos choix, à nos désirs, tout se complique et nous ressentons plus douloureusement le poids de « subir ».

Donc, je dis : « choisir et subir ». Faire des choix et en assumer les conséquences nous engage sur la voie de la liberté, du bonheur.

En prenant le contre-pied, la négation de la phrase est : ne pas faire de choix ou ne pas en assumer les conséquences nous engage sur la voie de l’enfermement, de la souffrance.

En revenant au début de notre réflexion (choisir = actif et subir = passif), nous voyons que selon l’attitude que nous adoptons, choisir peut être actif ou passif (l’extrême du passif étant le non-choix), et de même, subir peut être passif ou actif (l’extrême de l’actif étant l’accueil joyeux de tout événement qui se présente).

Je reviendrai dans une autre note sur le regard que nous pouvons développer vis à vis du monde pour être actif dans l’un et l’autre cas, mais maintenant, pour conclure et entamer le débat, je dirais : « prenez le temps de faire des choix conscients ; accueillez tous les événements comme un cadeau de la vie ».

Commentaires

  • "accueillir tous les évènements comme un cadeau de la vie" ? Ca m'est toujours resté en travers de la gorge quand ces évènements me sont très pénibles. Et pourtant c'est ce que préconisent les cathos et d'autres. Pourquoi être heureux de souffrir quand on n'est en rien responsable de ce qui nous arrive? Pour faire plaisir à nos agresseurs peut-être? Je m'y oppose catégoriquement. Et si on commence à trouver la souffrance agréable, pourquoi pas en rajouter? Ca fait longtemps que cette question me révolte.
    Je sais bien que Dieu peut tirer du bien de tout mal. Mais je ne désire le mal à aucun prix, ni pour moi, ni pour d'autres. Une piqure pour nous soigner, d'accord. Un remède un peu amer ou douloureux en vue d'aller mieux, d'accord. Mais ça s'arrête là.

  • "Accueillir tous les événements comme un cadeau de la vie". Je ne dis pas que j'y arrive, ou que c'est facile, mais il me semble que c'est une attitude positive qui introduit une notion de recherche.
    En effet, lorsque mon cancer a été déclaré, je ne me suis pas réjoui. Je n'ai pas été heureux de savoir que j'entrais dans une période de souffrance. Bien au contraire, je suis tout d'abord passé par une phase de désarroi profond, très profond. Comment se fait-il qu'il ne me restait peut-être plus que quelques semaines ou mois à vivre alors que je n'avais pas 40 ans !... Je me souviens avoir passé trois jours terribles.
    Et au bout des trois jours, j'ai retrouvé ma confiance en Dieu,... sans savoir quelle en serait l'issue,... mais avec la confiance que le meilleur en sortira.
    Se révolter contre cette maladie n'aurait rien apporté si ce n'est une souffrance de plus, mais lutter, se battre pour en sortir, m'a paru la position la plus sage. J'ai donc traversé six mois de souffrances avec cette conviction que quelle qu'en soit l'issue, ce serait pour le mieux.
    Ce n'est que plus tard, en faisant une relecture des événements, que j'ai pu me rendre compte de tous les progrès engendrés par cette épreuve. Et je dis bien "engendrés". Car, pour moi, Dieu ne veut pas la souffrance (pas plus que moi), mais de la souffrance, nous sommes capables d'en tirer de la vie, à condition d'avoir cette attitude positive qu'est la recherche du bien que l'on peut en tirer.
    Sur le moment je n'ai pas été très heureux de souffrir, mais aujourd'hui, je suis heureux d'avoir souffert.

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