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subir ou choisir

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Je reprends le clavier pour partager avec vous un sujet qui m’a été proposé par un ami : « subir ou choisir ». Ce sujet pourrait être la suite de « Liberté et prédestination 2 ».

Cette interrogation m’a occupé tout au long de ces dernières semaines, et je vous en livre aujourd’hui le fruit de mes réflexions.

Si l’on devait choisir entre ces deux termes, notre attirance irait probablement vers « Choisir ». C’est un verbe actif, contrairement à « Subir » qui est passif. Dans le premier cas, nous sentons une notion de maîtrise ; dans l’autre, nous… subissons tout simplement.

Donc choisir est plus noble, alors choisir, oui choisir…. Mais quoi ?!

Dans un premier temps, j’ai d’abord trouvé des contre-exemples : - Un ami a eu une tumeur cancéreuse au cerveau ; il est décédé en 1 mois et demi… il n’a pas choisi… et pourtant la famille a choisi de le laisser s’éteindre sans acharnement thérapeutique… mais ce n’était que le choix du moins pire !… - Il y a quelques années, j’ai été atteint d’un cancer du sang… je n’ai pas choisi d’être malade…

Même lorsque je choisis, cela peut relever d’un semblant de choix !… Je m’explique : je choisis en fonction du contexte et de mon histoire. Ce sont des éléments que je ne connais et ne maîtrise pas en totalité. Ma mémoire, ma connaissance et ma vision sont partielles et tout à fait subjectives, liées intimement à mon histoire.

Mes choix sont-il alors vraiment des choix, ou n’est-ce simplement qu’une reproduction du mental par rapport à un contexte donné ?… Le nœud de la question s’est alors porté sur « subir ».

Si je ne subis pas, je suis libre !…

Ainsi, ne pas subir est synonyme de liberté. Alors, comment sortir de la contrainte extérieure et intérieure ?… Comment faire en sorte de ne pas subir ?… 

C’est alors que, durant mes vacances, il m’est arrivé de vivre une journée surprenante. Je ne vais pas en relater tous les détails, mais je voudrais surtout souligner quelque chose de paradoxal.

Nous étions à deux. Nous avons fait le choix de cette sortie ensemble et nous avons vécu les mêmes événements. Moi, tout à fait heureux de mes choix, pleinement satisfait de cette journée. Et l’autre personne ayant à subir douloureusement ces événements. Pourtant nous avions tous deux voulus cette sortie !… Et l’on pourra toujours me rétorquer et discutailler sur les vraies raisons des choix et leur réelle validité, mais tel n’est pas là mon propos. Je préfère réfléchir sur le pourquoi d’un vécu différent sur des faits identiques.

Et voilà ce que j’en déduis.

Ce n’est pas « subir ou choisir » comme initialement proposé, mais « choisir et subir », qui doit s’appliquer. (suite dans la prochaine note)

Commentaires

  • Et choisir de subir? Dans certaines circonstances, parce qu'on trouve que c'est le meilleur choix, qu'il vaut mieux pour tout le monde en passer par là...? En prenant de la hauteur, en essayant de comprendre, parce que c'est notre décision, on supporte mieux ce qu'on doit subir. Non?
    Subir pour subir, non. C'est du masochisme. Et laisser d'autres personnes nous faire du tort, ne rend service à personne. Ni à celui qui s'impose, ni à nous.
    Essayer d'être responsable de sa conduite.

  • A propos de choisir de subir.
    Il y a déjà pas mal d'années, j'avais rendez-vous chez mon psy à la ville voisine et mon mari et mon fils avaient des courses à faire dans cette même ville.
    Nous avons donc fait la route ensemble.
    Comme j'étais en avance, ils m'ont déposée centre-ville avec à la clef rendez-vous bien plus tard à la voiture.
    Il faisait beau, le temps était calme, je ne me souciais pas, j''étais donc bras nus, polo, jupe...
    Et voilà qu'un quart d'heure plus tard le temps devient gris, menaçant. Je fais quand même la tournée de quelques magasins.
    Mais l'heure de mon rendez-vous approche et l'orage aussi, la pluie commence à tomber.
    Dilemne. Est-ce que je téléphone pour annuler mon rendez-vous, où j'y vais quand même. Je décide de prendre le métro jusqu'au quartier concerné. Là, pluie battante, je suis trempée jusqu'aux os, je vais à pied jusque chez mon docteur, sans parapluie ni imper.
    Il me reçoit, étonné de me voir toute dégoulinante, il s'inquiète si je n'ai pas froid (non) et me demande d'attendre un peu à la salle d'attente parce que pour le moment il a quelqu'un d'autre. Moi, j'étais très gênée, mais d'un autre côté j'étais très heureuse de le voir nullement choqué de me voir arriver dans cet état (dans mon idée, cela n'est vraiment pas convenable de ma part). Pour moi, ce rendez-vous était très important, j'avais donc décidé de passer outre. Puis, quand il a pu me recevoir, il m'a demandé plusieurs fois si ne n'avais pas froid, et bien non, au contraire, je me sentais même super bien.

  • Comme quoi la souffrance (ou non souffrance) peut être bien différente selon l'attitude que l'on adopte par rapport aux événements.

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