UA-11545158-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

révélation 1

Imprimer

« Que vais-je bien pouvoir faire de ma vie ?… »

Fortement habité par ce questionnement, j’ai décidé d’affronter la question en faisant une deuxième retraite.

Je n’étais pas tout à fait emballé par la vie des moines bénédictins et mon choix s’est porté vers une vie plus contemplative : les chartreux. Je m'y sentais attiré. À la période de vacances de février, j’ai alors été accueilli à la chartreuse de Sélignac pour une semaine. Là aussi, j’ai vécu au rythme de la vie monastique, partageant prières et vie en cellule comme eux.

Le père qui s’occupait alors des retraitants, Dom Siméon, était un vieux moine, un peu sourd et boitillant… Mais d’une profondeur de foi incomparable.

Il venait tous les jours passer une heure à bavarder avec moi sur toutes sortes de sujets. Comme j’étais très intrigué par leur engagement de vie auprès de Dieu tel que je l’avais perçu (voir la note -rencontre 1-), je lui posais toutes sortes de questions. « Quelle chance vous avez ! (n’arrêtais-je pas de lui dire), Vivre tous le temps auprès de Dieu ! » J’étais admiratif qu’ils aient pu être choisis. Et lui de me répondre : « Mais j’ai fait des péchés comme tout le monde. Je ne suis pas meilleur que vous ! Vous aussi vous pouvez être appelé en chartreuse. Il suffit d’écouter votre cœur ! »… Et j’en avais très envie, mais je ne me voyais vraiment pas digne de vivre une telle vie après ce que j’avais déjà vécu.

Ces mêmes questions sont revenues à plusieurs reprises, sous différentes formes, et soudainement, au 4ème ou 5ème jours, ce vieux moine a touché mon cœur en disant : « Vous parlez toujours de faute, de jugement, mais avant tout Dieu vous aime ! Il vous pardonne ! ».

Et j’ai alors senti, là aussi toujours dans mon corps, combien l’amour de Dieu est pardon avant d’être jugement. Les mots sont bien sûr impuissants à traduire ce que j’ai vécu dans cet instant, mais toujours est-il qu’à ce moment s’est gravées en moi une certitude et une confiance totales à l’Amour Divin.

La question, « Que vais-je bien pouvoir faire de ma vie ?… », est alors devenue, « Qu’attend-Il de moi ?… »

En effet, s’Il m’aime, Il ne peut vouloir que mon bien le meilleur. Lui qui est à l’origine de tout, Il sait forcément ce qu’il y a de mieux pour moi. Alors,… qu’attend-Il de moi ?!…

Quatre mois plus tard, le 11 juillet 1983, j’entrais à la chartreuse de Sélignac.

Les commentaires sont fermés.