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Ainsi, après avoir recherché mon chemin à travers diverses expériences, j’ai fini par me trouver dans une situation sentimentale quelque peu troublée. Je ne savais plus trop bien où j’en étais ; quelles décisions prendre ?... Et comment mettre de l’ordre dans ma vie ?... Avec toujours au fond de moi cette question lancinante : Quel peut être le sens de la vie ?...

C’est dans ce bouillonnement un peu confus, qu’un ami m’a relaté une retraite qu’il avait fait à l’abbaye de Hautecombe, alors occupée par des moines bénédictins. Il y avait participé à la vie des moines durant une semaine. Il m’a vanté les bienfaits de cette semaine de calme, loin de l’agitation du quotidien ; le lieu idéal pour qui veut se ressourcer et faire le point. Cela m’a tenté et je me suis organisé pour y faire une retraite d’une semaine à l’automne.

J’y suis arrivé avec tous mes soucis personnels. Les moines m’ont accueilli avec beaucoup de gentillesse, m’invitant à suivre leur rythme de vie durant toute la semaine (offices et repas compris). Nous avons eu l’occasion à plusieurs reprises de nous entretenir, sans que leur questionnement soit jamais intrusif par rapport à ma vie privée.

Au bout de trois jours, je n’en pouvais plus des questionnements qui me tournaient dans la tête (quelle décision prendre ???). Il était environ 15h. J’étais allé m’allonger dans l’herbe, et je me suis dit « Si Tu existe, je vais aller Te prier une demi-heure à genoux vers la petite lumière rouge comme les autres gens, et j’aimerais bien que tu m’éclaires !!... »

Vers 16h, j’ai donc passé une demi-heure inconfortable à la chapelle (au bout de 5 minutes j’avais mal aux genoux), me demandant quelle idée j’avais eu là et ne voyant pas à quoi cela pouvait mener. J’espérais tout de même que cela me servirait à y voir plus clair. Toujours est-il que ma question s’est précisée en : « Mais quel est le sens de la vie pour ces moines ?... Pourquoi restent-ils des heures à réciter des psaumes et autres prières ?... Que trouvent-ils dans ces lieux ?... »

Le lendemain, à l’aube, je suis allé à l’église pour les matines, comme les autres jours. Et cette question m’est venue encore plus forte : « Mais pourquoi sont-ils là ??? ».

Et là, sans que je sache vraiment comment cela s’est opéré,j’ai eu la claire certitude, d’une certitude absolue, que Dieu est là, présent dans le tabernacle. J’étais à la fois absolument sûr de son existence, et absolument sûr de sa présence en ce lieu. Durant cet instant, je n'avais aucun doute.

Je ne saurais dire combien de temps cela a duré, quelques secondes ou quelques minutes, mais cela s’est gravé en moi. Non pas dans ma mémoire intellectuelle car aujourd’hui je ne me souviens plus des détails, mais dans ma mémoire du corps. Je ne m’interroge plus sur l’existence de Dieu. « Dieu existe, je l’ai rencontré. » C’est ce que j’ai vécu, et c’est aussi le titre du livre d’un homme qui a vécu quelque chose de similaire : André Frossart.

Cela n’a pas apporté de réponse directe à mes démêlées sentimentales, mais m’a ouvert d’autres perspectives : sachant cela, que vais-je bien pouvoir faire de ma vie ???

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