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  • Communion au corps et sang 1

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    Bonjour à toutes et tous,

     

    Depuis quelques temps je me demandais comment interpréter le passage : « Qui mange ma chair et bois mon sang, demeure en moi et moi en lui… ». Faut-il communier physiquement au corps et au sang du christ ?… J’ai reçu aujourd’hui le texte ci-après qui, pour moi, répond clairement à la question. Amicalement. André.

     

    Guigues II le Chartreux ( XIIème siècle) « Celui qui me mange vivra par moi »

    Le pain de l'âme, c'est le Christ, « le pain vivant qui est descendu du ciel» et qui nourrit les siens, maintenant par la foi et dans le monde futur par la vision. Par la foi, le Christ habite en toi car la foi au Christ c'est le Christ dans ton cœur. Tu possèdes le Christ dans la mesure où tu crois en lui.

    La part de foi que tu as reçue est comme le petit morceau de pain dans ta bouche. Mais si tu ne médites pas fréquemment et pieusement ce que tu crois, si tu ne le mâches pas en quelque sorte, en le triturant et en le retournant avec les dents, c’est-à-dire avec les sens de ton esprit, il ne franchira pas la gorge, c'est-à- dire qu'il ne parviendra pas jusqu'à ton intelligence. Par l’intelligence, la nourriture spirituelle passe dans l'affection du cœur pour que tu ne négliges pas ce que tu as compris mais que tu le recueilles avec soin par l'amour. C'est en vain que tu as compris si tu n'aimes pas ce que tu as saisi, car la sagesse est dans l'amour. L'intelligence précède l'esprit de sagesse et ne goûte que d'une manière transitoire mais l'amour savoure ce qui demeure.

    Dans l'amour se trouve toute la force de l'âme. C'est là qu'afflue toute sa nourriture vitale. De là, la vie se diffuse dans tous les membres que sont les vertus. « En toute vigilance, dit le Seigneur, garde ton cœur, car c'est de lui que jaillit la vie» (Pr 4.23).! L'amour, comme le cœur, est placé au centre. Vers lui progressent en se consolidant les trois choses qui le précèdent: foi, méditation et intelligence ; de lui partent en bonne direction celles qui en découlent.
    En premier lieu, de l'amour procède l'imitation. Qui, en effet, ne voudrait imiter ce qu'il aime ? Si tu n'aimes pas le Christ, tu ne l'imiteras pas et tu ne le suivras pas. Car c'est après l’avoir interrogé sur son amour qu'il a dit à Simon Pierre « Suis-moi » (Jn 21.19), c'est-à-dire imite-moi. Oui, il faut suivre le Christ et adhérer à lui. « Il m'est bon, dit l'Écriture, d'adhérer à Dieu » (Ps 73.28). «Mon âme adhère à toi, ta droite me soutient» (Ps 63.9). « Car celui qui adhère au Seigneur est un seul esprit avec lui »(I Co 6.17). Non pas seulement un seul corps, mais un seul esprit. L’Esprit du Christ anime tout son corps. Par le corps du Christ, on parvient à l'Esprit du Christ. Demeure par la foi dans le corps du Christ et tu seras un jour un seul esprit avec lui. Déjà par la foi, tu es uni à son corps; par la vision tu le seras aussi à son esprit. Pourtant, la foi n'est pas ici-bas sans l'Esprit, et l'esprit ne sera point là-haut sans le corps, car nos corps ne seront pas alors des esprits, mais ils seront spirituels.

    Manger spirituellement le corps du Christ, c'est donc avoir en lui une foi pure, chercher le contenu de cette foi par une méditation fervente et assidue, trouver par l'intelligence ce que nous cherchons, aimer ardemment ce que nous avons découvert, imiter dans la mesure de notre possible celui que nous aimons, adhérer sans cesse à lui en l'imitant et, par cette adhésion, parvenir à l'union éternelle.

  • Communion au corps et sang 2

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    « Celui qui mange du pain descendu du ciel ne mourra pas »

     

    Syméon le Nouveau Théologien

     

    Je sais que descend Celui qui est immobile.

    Je sais que m'apparaît Celui qui demeure invisible.

    Je le sais, Celui qui est séparé de toute la création me prend au-dedans de Lui et dans ses bras me cache,

    Et, dès lors, au-delà du monde entier, je me trouve.

    Mais, à mon tour, moi mortel, moi tout petit en ce monde,

    Je contemple en moi-même, tout entier, le Créateur du monde.

    Et je sais que je ne mourrai pas, puisque je suis au-dedans de la Vie, Et que j'ai la Vie tout entière qui jaillit au-dedans de moi.

    Il est dans mon cœur, Il demeure dans le ciel.! Ici et là,

    Il se montre à moi également éblouissant.

     

    In Kallistos WARE, Approches de Dieu dans la voie orthodoxe, Le Cerf, Paris 2004,p. 66.

  • Communion au corps et sang 3

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    Je vous rajoute aussi le texte ci-après, reçu d'une lectrice du forum ayant lu la lettre et tout à fait adapté au propos…

     

    • ..../.....La lecture recherche la douceur de la vie bienheureuse, la méditation la trouve, la prière la demande, la contemplation la goûte.
    • S'il est permis de s'exprimer ainsi, la lecture apporte une nourriture substantielle à la bouche, la méditation mâche et triture cet aliment, la prière obtient de goûter, la contemplation est la douceur même qui réjouit et refait.
    • La lecture est dans l'écorce, la méditation dans la moelle, la prière dans l'expression du désir, la contemplation dans la jouissance de la douceur obtenue... .../... XII - …
    • la lecture se présente la première, comme le fondement ; elle fournit un sujet et nous conduit à la méditation. La méditation recherche plus attentivement ce qu'il faut désirer ; en creusant [Prov 2, 4], elle découvre le trésor [Mt 13, 44] et le montre ; mais comme elle ne peut le saisir par elle-même, elle nous conduit à la prière. La prière, s'élevant de toutes ses forces vers Dieu, demande le trésor désirable : la suavité de la contemplation. La contemplation, en survenant, récompense le labeur des trois premiers degrés ; elle enivre de la rosée d'une céleste douceur l'âme altérée.
    • La lecture est un exercice externe, la méditation est un acte de l'intelligence intérieure, l'oraison un désir, la contemplation un dépassement au-dessus de tout sens.
    • Le premier degré est celui des commençants, le second des progressants, le troisième des fervents, le quatrième des bienheureux. XIV - [...] 
    • Nous pouvons déduire de tout cela que la lecture sans méditation est aride, la méditation sans lecture est sujette à l'erreur, la prière sans méditation est tiède, la méditation sans prière est sans fruit. La prière faite avec ferveur obtient la contemplation, mais le don de la contemplation sans la prière est rare ou miraculeux...

     

    Extraits tirés de Guigues II le Chartreux, Lettre sur la vie contemplative (l'Echelle des moines). Douze méditations, Le Cerf, "Sources chrétiennes", n° 163 ; extraits pris dans les pp. 83-123)

    GUIGUES LE CHARTREUX - XII° S 
    extrait de Méditation 10 (trad. SC 163, p. 181 rev.)

     

    voir aussi le lien : http://fratsaintmarcvendee.free.fr/page9.htm

  • Quelle est ma foi ?

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    Bonjour,

    J'ai lu dernièrement les confessions de Soeur Emmanuelle ; vraiment très intéressant !! J'y ai trouvé un hyper-condensé du Credo. Il est si juste et en même temps tellement simple que je ne peux que vous le proposer ci-après……

     

    Seigneur Dieu, je crois que Tu T’es incarné sur notre terre.

    Je crois que ton incarnation se continue, invisible, en tout homme de bonne volonté.

    Je crois que Toi, le Ressuscité, Tu emporte tes frères, les hommes, en ta bienheureuse éternité.

    Soeur Emmanuelle

     

    Avec toute mon amitié. André.