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péché et pardon (22/03/2008)

Bonjour,

Je reviens sur un passage du livre dont je vous avais parlé auparavant : « Penser autrement, Penser demain » de Bernard Pierrat, Page 114, dont je cite :

« Par contre, il m’est difficile de pardonner à l’église qui m’a fait croire, dans ma jeunesse, que j’étais né dans le péché. Pour me délivrer de cette « tache originelle » dont j’avais hérité et qui me culpabilisait, elle m’avait enfermé dans le carcan de ses interdits. Petit à petit, j’ai découvert l’absurdité d’une culpabilité héréditaire… »

Des amis rencontrés récemment, en parlant de liens, m’ont aussi dit combien ils rejettent cette idée d’héritage d’un péché originel, enseigné par l’église…

Et moi, de m’interroger : quelle position adopter ?…

Certes, l’église doit avoir un peu raison puisque Saint Paul est clair : « Tous se trouvent sous l’empire du péché. » (Ro 3,9). D’ailleurs, cela ne me gêne pas de penser que, si j’hérite des bons côtés de mes parents, pourquoi n’hériterais-je pas aussi des faces noires ?… Ou alors sommes-nous tous des unités totalement indépendantes les unes des autres ?…

Moi je pense que nous sommes plutôt profondément liés les uns aux autres, de sorte que mes péchés rejaillissent sur l’ensemble de la création, à commencer par la famille humaine. Je reviendrai sur le pourquoi de cette position dans une prochaine note.

Mais il faut alors plutôt chercher le malaise, non pas dans le péché auquel nous sommes tous enclins, mais dans l’attitude à adopter face à cette réalité du péché.

L’église catholique m’avait aussi effectivement enseigné que je serai jugé sur tous les actes de ma vie et condamné si je ne m’en repentais pas… Et je me suis révolté contre ce Dieu-juge qui nous attend au tournant. Comme je l’ai dit, si je dois être jugé, je serai condamné. J’ai péché et il m’arrive encore tous les jours de pécher.

Heureusement, entre temps j’ai rencontré le Dieu-amour qui, sans déroger à la justice, est enclin à pardonner avant de juger.

Ainsi nous serons jugés avant tout sur l’amour qui nous aura animé... ou que nous manifesterons avant le passage de la mort. Il nous suffit de nous prédisposer à voir en Dieu cet être d’infinie bonté (pas bonasse !), qui a tout créé, et nous-même, pour une vie qui soit la plus merveilleuse qui soit. Aujourd’hui, à cause du péché, notre vision de la création est partielle. Un voile nous cache la réalité tout entière.

Après la mort, il nous est promis que nous Le verrons. Nous Le verrons tel qu’Il est. Or voir Dieu, c’est être vraiment à son image, c’est communier à sa nature. Nous pouvons être dieux unis à Dieu, Lui qui est Vérité et Félicité suprème !

Sachant cela, mon héritage pécheur avec le cortège de péchés qui me collent à la peau, ne m’empêchent plus de vivre heureux et confiant en ce Dieu qui m’a créé tel que je suis : « aujourd’hui, pécheur »… Et je cherche le sens de cette réalité qui est très certainement « bonne »…

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