CONFIANCE - PARTAGE

Je reprends donc aujourd’hui la suite : Première étape, la révolte !!

Je n’ai pas vécu une enfance malheureuse. Seul mon père travaillait, mais ses revenus étaient suffisants pour vivre tout à fait décemment, sans manquer en quoi de ce soit de l’essentiel. Pour le superflu, ce n’était pas à l’ordre du jour, et il ne m’est jamais venu à l’idée de m’en enquérir. Mes goûts étaient simples, et je n’ai jamais éprouvé le besoin d’en vouloir davantage.

Par contre, comme tout enfant il me semble, je me posait des questions sur la vie, le pourquoi, le sens, etc… Il est vrai que je me posait les questions, mais je n’ai pas souvenir de les avoir posées à mes parents, ou aux personnes de mon entourage. C’était un questionnement tout intérieur.

Nous avions l’habitude, tous les dimanches, d’aller à la messe. Mon père m’y emmenait avec mon frère d’un an mon aîné (j’étais le plus jeune d’une famille de quatre enfants). Plus tard, j’ai appris que mon père faisait cela par tradition ; c’était comme cela lorsqu’il était petit. D’ailleurs, il n’y est plus allé lorsqu’il n’a plus eu besoin de nous y emmener.

Toujours est-il que je trouvais tout cela normal lorsque j’étais petit ; j’obéissais à mes parents.

J’allais aussi au catéchisme (les jeudis à l’époque). Et je dois avouer que je n’y ai pas retenu grand chose, tout du moins consciemment. Il est vrai que je suis d’un naturel « rêveur », et je me souviens que je n’écoutais que d’une oreille, pensant à tout autre chose.

La seul fait qui m’ait vraiment marqué par rapport à la religion, s’est déroulé un de ces fameux jeudi. Je m’en souviens comme si c’était hier !! Je marchais sur le chemin du retour, montant la côte après la chapelle. Je venais d’aller à « confesse » pour une foule de petits péchés ; des conneries de gosses, mais en même temps je me rappelais ce que m’avait dit la dame du caté : « lorsque tu vas mourir, tu iras devant Dieu pour être jugé. Si tu as bien fait, tu iras au paradis ; sinon tu iras au purgatoire ou en enfer. »

Je ne sais plus si c’est exactement ce qu’elle m’a dit, mais c’est ce que j’en ai retenu !!

Alors, dans ma petite tête de gosse, je me suis dit : « Des conneries, j’en ai fait et j’en ferai encore… Si je dois être jugé, je serai condamné, c’est sûr !!… Eh bien, ce Dieu je n’en veux pas !!!!! »

Et de ce jour-là, je me suis senti beaucoup plus libre ! Je n’avais plus de Dieu, mais toute la vie devant moi !!